24 novembre 2022 au 19 février 2023
La Guilde est heureuse de présenter, en partenariat avec le Conseil des métiers d’art du Québec et la Ville de Montréal, l’exposition des neuf finalistes du Prix François-Houdé 2022 et l’artiste céramiste Paul Guidera, lauréat et récipiendaire du prix l’an dernier.
Cybèle Beaudoin Pilon (céramique)
Brigitte Dahan (céramique)
David Frigon-Lavoie (verre)
Julie Lacroix (textile)
Charlie Larouche Potvin (verre)
Lucie Leroux (textile)
Magali Robidaire (textile)
Jérémie St-Onge (verre)
Sophie Gailliot et Richard Pontais (bois et cuir)
Le lauréat ou la lauréate du prix François-Houdé 2022 sera nommé(e) le jeudi 24 novembre lors de la soirée de remise du prix, qui aura lieu à La Guilde. Ce prix, décerné par la Ville de Montréal, s’accompagne d’une bourse en argent. Il est remis à un·e artiste professionnel·le en début de carrière. Celui-ci promeut l’excellence de la nouvelle création montréalaise en métiers d’art et favorise la diffusion des œuvres des jeunes artistes créateurs. Le Prix François-Houdé souligne la facture remarquable des créations et leur apport original à l'exercice d'un métier d'art relié à la transformation du bois, du cuir, des textiles, des métaux, du verre, de la céramique, du papier ou d'autres matières, tout en reconnaissant leur maîtrise des techniques exploratoires propres à leur discipline.
Le prix a été nommé à la mémoire de l’artiste François Houdé, qui fut un sculpteur verrier de réputation internationale et cofondateur d’Espace VERRE (anciennement le Centre des métiers du verre du Québec).
Paul Guidera, lauréat du Prix François-Houdé 2021
Chaque année, parallèlement aux œuvres des finalistes, La Guilde présente une exposition solo du récipiendaire de l'année précédente. L’exposition Monstres : Douces aspérités présente une série de pièces en céramique. Le corpus prend l’allure de monstres aux couleurs pastel et aux formes adoucies. Les monstres — supports de récits et d’imaginaire — inspirent des sentiments partagés à la frontière du mépris et de l’empathie. Leurs identités hybrides et non conventionnelles réveillent la peur de l’inconnu. C’est pourtant exactement leurs caractères croisés et imparfaits qui font d’eux des puissances secrètes et insoupçonnées.
Ici, les créatures portent en elles-mêmes les vestiges de leurs moyens de défense : les épines transformées en excroissances douces sont le signe d’une résilience certaine. Élaboré dans un cheminement ludique et une volonté d’hybridation, l’ensemble des pièces présentes dans l’exposition puise autant au figuratif qu’à l’utilitaire. Les éléments empruntés au registre du monstrueux — pattes, dents et bosses — floutent le caractère fonctionnel et cherchent à rendre vivant ce qui, a priori, nous apparaît comme inerte. Depuis leur fabrication et une fois sortis de l’atelier de l’artiste, ces êtres s’animent ainsi en compagnons avec lesquels il devient possible de tisser des liens sensibles et intimes au quotidien.