Montréal, 5 décembre 2021
L'une des plus anciennes organisations canadiennes consacrées aux métiers d'art, La Guilde a été à la tête du Canadian Handicrafts Movement (Mouvement) et a joué un rôle déterminant dans le développement de l’écosystème des arts du pays. Incorporée à Montréal en 1906 en tant qu’organisme à but non lucratif, La Guilde a rapidement déployé ses activités à travers le pays ainsi qu’à l’extérieur de ses frontières. Plusieurs autres organisations canadiennes reliées aux métiers d’art, dont certaines aujourd’hui bien établies, peuvent retracer leurs origines à La Guilde – connue sous le nom The Canadian Handicrafts Guild de 1906 à 1966 et la Guilde Canadienne des Métiers d’art de 1967 à 2017. Dans cet article de Saviez-vous que…, tel que promis dans Une lettre d’amour à nos fondatrices : les origines, nous découvrons comment La Guilde, ainsi que ses partenaires, ont étendu et adapté leurs activités selon les besoins et les intérêts des différentes communautés qu'elle servait.
6 000 km : une aventure d’un océan à l’autre
« [La Guilde] est destinée à transmettre une grande solidarité d'une province à l'autre. Elle peut contribuer à unir des gens qui, autrement, n'auraient pas de terrain commun pour se rencontrer. [...] Ici, nous avons affaire à des personnes parlant plusieurs langues, pratiquant diverses religions, suivant des normes différentes avec des conditions qui changent constamment, et sur un territoire qui couvre des milliers de kilomètres » (Peck 1929, 11).
En 1904, avant l'incorporation officielle, les femmes de La Guilde étaient « [...] convaincues que le Canadian Handicrafts Movement devait s'étendre sur l’ensemble du Canada et que des succursales devaient être mises en place pour vendre les produits artisanaux canadiens, non seulement dans ce pays, mais aussi aux États-Unis, en Grande-Bretagne et aux Bermudes » (Watt 1992, 32-33). La naissance du Mouvement ainsi que les deux expositions que nous avons mentionnées dans Une lettre d’amour à nos fondatrices : les origines, démontrent que l’organisation avait un véritable potentiel bien au-delà de Montréal. Il n'y avait vraiment aucune limite à leur vision !
Durant l'été 1908, la toute première succursale ouvre ses portes dans la petite ville de Métis – aujourd'hui Métis-sur-Mer – dans la région du Bas-Saint-Laurent, au Québec. Gérée par des membres de The Canadian Handicrafts Guild (ci-dessous abrégé CHG), la boutique connaît un succès immédiat en générant des ventes, en suscitant l'intérêt du public et en stimulant les artisans de la région (Annual Report 1908). Cette initiative est le précurseur de nombreuses autres succursales, boutiques et agences qui se répandent à travers le Canada ainsi qu’à l’extérieur des frontières. L'objectif principal était toujours de promouvoir les métiers d'art canadiens et d'augmenter les bénéfices des travailleurs. En 1910, un Comité d'extension se forme et, suite au voyage de Mlle Phillips dans l'Ouest, une succursale comprenant 50 membres ouvre à Edmonton. En 1911, « [...] grâce aux efforts de [La Guilde], quelque 30 000 $ [une valeur estimée à 874 000 $ aujourd'hui] avaient été versés aux travailleurs de l'Île-du-Prince-Édouard à la Colombie-Britannique. Cette somme représente un montant qui ne se serait pas retrouvé entre les mains des artisans de tout le pays si ce n'était de [La Guilde] » (Pamphlet 1911, CHG). La même année, The Canadian Handicrafts Guild ouvre des agences d'été à Chester (NS), Yarmouth (NS.), North Hatley (QC), Cobourg (ON), Gananoque (ON), Vancouver (BC) et Victoria (BC), ainsi que des agences permanentes à Hamilton (ON) et Summerside (PEI). Ces agences étaient établies par les représentantes de la CHG, qui voyageaient en train à travers le pays afin de sensibiliser les gens et « [...] encourager les artisans à utiliser leur imagination et leur capacité créative pour produire de nouvelles pièces originales [...] » (Lettre Mme Holt Murison, 1928). Les agences servaient non seulement de points de vente pour les métiers d’art canadien – ce qui permettait de développer le marché et de remettre le plus d'argent possible entre les mains des artisans – mais aussi d'endroit où les travailleurs pouvaient obtenir des conseils et développer leurs compétences – ce qui permettait d'élever les standards et la qualité des produits.
Le nombre grandissant de nouvelles agences, succursales et boutiques au Canada et à l'étranger témoigne du succès et de la réceptivité du Mouvement. En 1919, plusieurs agences d'été deviennent permanentes et bon nombre d'autres ouvrent aux États-Unis : New York (NY), Chicago (MI), Philadelphie (PA), Nouveau-Mexique, Detroit (MI), Boston (MA), Woodstock (NY), Huntingdon Valley (PA), Seattle (WA), Whitefield (NH), Waltham (MA), St. Augustine (FL), et à Camden (SC) et Bar Harbor (ME) pendant les mois d'été, pour n'en nommer que quelques-unes (Annual Report 1919). En 1922, les États-Unis ont adopté le Fordney McCumber Tariff, ce qui a entraîné une baisse importante des ventes dans ces agences puisque le tarif augmentait le prix des biens importés. Une à une, ces agences ont fermé leurs portes et la CHG a décidé de consacrer son énergie sur les opportunités à l'intérieur de ses frontières. Malgré le succès des nombreuses agences au Canada, les difficultés de communication étaient évidentes, surtout compte tenu des technologies disponibles à l'époque. Parmi les nombreuses lettres que nous avons trouvées – certaines manuscrites, d'autres dactylographiées – les délais entre les correspondances étaient longs, démontrant la difficulté de coordonner les activités entre le siège social (situé à Montréal) et les agences locales. Tel qu’illustré à la figure 1, nous avons trouvé dans nos archives une série de télégraphes, qui leur permettaient d'envoyer de brefs messages relativement rapidement. Les produits artisanaux déposés dans chaque agence ne répondaient pas toujours aux critères de qualité encouragés par la CHG. En même temps, le manque de financement empêchait certaines agences d'acheter directement le travail des artisans locaux, qui à leur tour avaient besoin d'argent pour continuer à pratiquer leur métier. Comme vous pouvez le constater, la difficulté de financement d’une telle entreprise était déjà très apparente, un problème auquel nous sommes encore confrontés.
Les succursales provinciales et les sociétés affiliées
« Il est à espérer que cette succursale [BC] ainsi que les autres, grâce à un tel travail patriotique et dévoué [...] obtiendront un soutien complet et adéquat dans les villes où elles sont établies. Par ces moyens, [La Guilde] s'efforce d'atteindre le but qu'elle s'est fixé, et il est important de souligner que les succursales sont établies non pas pour servir de points de vente pour les produits artisanaux que nous leur envoyons, mais principalement pour encourager et favoriser les nombreux métiers d'art que l'on trouve parmi les gens dans leur propre sphère d'influence » (Armstrong, 1929).
La charte fédérale de la CHG, dont le siège social était à Montréal, permettait de nommer ou de reconnaître une société ou un groupe de personnes comme étant une succursale officielle de La Guilde. Bien que plusieurs succursales et agences soient établies à travers le Dominion dès 1908, ce n'est qu'à la fin des années 1920 que nous voyons apparaître des succursales provinciales. Soumise à la constitution et aux règlements de l'organisation nationale, chaque succursale travaillait dans sa région afin de promouvoir les intérêts et faire avancer les objectifs de la CHG, mais en se penchant particulièrement sur les métiers pratiqués dans cette province. Les succursales provinciales versaient une cotisation annuelle de 2 $, en plus de 10 cents par membre, à l'organisation nationale. Un rapport des activités réalisées au cours de l'année était envoyé à la CHG pour le rapport annuel – qui fait maintenant partie des archives de La Guilde. L'organisation nationale aidait chaque province pour leurs expositions « de toutes les manières possibles » et prêtait des produits artisanaux aux succursales (Annual Report 1928). Pour l'exposition annuelle, organisée par la CHG et tenue chaque automne à la Montreal Art Association – aujourd'hui connue sous le nom de Musée des beaux-arts de Montréal – chaque succursale envoyait ses plus belles pièces, qui étaient évaluées par le comité technique et éligibles pour le concours du prix annuel.
Outre les succursales provinciales, des succursales locales pouvaient être formées « [...] dans toute ville, tout village ou tout centre de la province où se trouvait un groupe de dix personnes ou plus intéressées par le travail de [La Guilde] » (CHG Alberta Branch 1928). Toute personne pouvait devenir membre de la CHG moyennant une cotisation annuelle d'un dollar. Les activités des succursales locales étaient plus modestes et adaptées aux besoins et aux intérêts de leurs membres. Par exemple, en Alberta, les membres organisaient régulièrement des ateliers et des rencontres de groupe à leur domicile. Chaque groupe se concentrait sur un métier particulier : cuir, petit point, outillage en cuivre, fabrication de gants, fabrication de tapis, broderie, etc. Les démonstrations et les ateliers étaient offerts gratuitement aux membres. En échange, les membres étaient conviés à animer à leur tour une séance. Les succursales locales avaient une structure beaucoup plus proche d'une guilde traditionnelle. Il est intéressant de constater qu'une telle structure était aussi au cœur de l'organisation nationale, mais à une échelle beaucoup plus grande. Une fois de plus, nous pouvons voir comment les femmes de l'époque ont trouvé des moyens créatifs pour adapter leurs actions à chaque public cible.
En 1927, la Cape Breton Home Industries, située à Baddeck (NS), se joint à la CHG pour devenir la succursale provinciale de la Nouvelle-Écosse. En 1928, des succursales provinciales sont implantées à Vancouver (BC), Edmonton (AB) et Winnipeg (MB). La Saskatchewan et l'Île-du-Prince-Édouard ont suivi en 1929, ainsi que le Nouveau-Brunswick beaucoup plus tard en 1952. Chaque succursale disposait d'une autonomie considérable et ses activités ne se limitaient pas à l'organisation d'expositions. Par exemple, quelques années après la première exposition tenue à l'Hôtel Macdonald en septembre 1928, la succursale d'Edmonton « [...] vendait pour 500 $ [8 000 $ aujourd'hui] d'artisanat et avait commencé à acheter de l'équipement pour [La Guilde]. Il faut souligner l'achat d'un métier à tisser à quatre harnais cette année-là [1934] » (Kerr 1962, 3). En 1931, le Calgary Arts and Crafts Club devient la succursale de Calgary de la CHG et prend officiellement en charge les responsabilités provinciales. Pendant plus de 19 ans, la succursale organise des expositions, des conférences et des démonstrations au magasin de la Compagnie de la Baie d'Hudson, dans « la salle verte du sixième étage, adjacente à la salle Elizabeth » (Kerr 1962, 5). Elle collabore étroitement avec plusieurs sociétés affiliées et autres institutions locales, notamment la Banff School of Fine Arts pour mettre en place des cours de tissage et de design.
La succursale provinciale de la Colombie-Britannique ouvre une boutique en 1930, située dans la mezzanine du magasin de la Compagnie de la Baie d'Hudson à Vancouver, où l'on vendait des produits artisanaux envoyées par d'autres succursales ainsi que des produits locaux comme des paniers, de la poterie et des boutons en bois sculpté. La succursale du Manitoba, formée après le New Canadian Folk Song & Handicraft Festival de 1928 qui a suscité un grand intérêt pour l'artisanat local, ouvre également une boutique entièrement gérée par des bénévoles ; chaque membre devait y consacrer une demi-journée par année. La succursale provinciale du Manitoba était très active et a connu un grand succès. En 1964, elle possédait une importante collection permanente et une bibliothèque, mises à la disposition de ses membres. Plusieurs branches publiaient un bulletin [fig. 6] contenant des actualités sur les expositions, les événements et les conférences à venir, ainsi que des renseignements détaillés sur des métiers et techniques spécifiques : recettes de teinture végétale, types de points avec images et instructions, techniques de broderie, etc.
Réorganiser la constitution
« De par son nom, “La Guilde” implique la coopération active de chaque membre, de l’océan Pacifique à l'océan Atlantique » (Armstrong 1930).
En 1936, les articles de la constitution et les règlements de la CHG ont été révisés « [...] pour assurer une plus grande coopération et un soutien mutuel entre tous ceux qui s'intéressent au travail entrepris par [la Guilde] » (Annual Report 1936). Cette restructuration mène à la distinction entre les succursales provinciales et le siège social national, lequel se consacrait, entre autres, à organiser des expositions itinérantes, à appuyer les succursales provinciales nouvelles et existantes, à conseiller le gouvernement fédéral et à coopérer avec la Canadian Association for Adult Education ainsi que d'autres associations canadiennes et étrangères. The Canadian Handicrafts Guild à Montréal devient la succursale provinciale du Québec et prend en charge tous les actifs et les passifs, y compris Our Handicrafts Shops, tout en fournissant au siège social de la CHG « [...] l'aide et l'espace de bureau nécessaires à la bonne gestion de ses opérations [...] » (Report 1936).
La succursale provinciale de l'Ontario et autres récits
En 1938, la Handicrafts Association of Canada – incorporée en 1931 à Toronto – adopte la charte fédérale de la CHG et devient officiellement une branche provinciale, changeant son nom à The Canadian Handicrafts Guild Ontario. En plus de sa boutique située à l'angle nord-est du nouveau magasin Eaton sur College Street, la succursale « [...] acheta un certain nombre de métiers à tisser, loua un grand local au-dessus d'une banque au coin de Bloor et Spadina [à Toronto] et mit sur pied une école de tissage. L'école a duré pendant de nombreuses années et n'a fermé ses portes que le jour ou des cours de tissage firent partie du programme des écoles techniques et des écoles de beaux-arts » (Marriott 1972, 14). Un exemple démontrant le rôle important de La Guilde dans l'éducation et la formation aux métiers d’art avant que les écoles ne les intègrent à leur programme. La succursale de l'Ontario était très impliquée dans le développement de programmes éducatifs de sa province ; elle a présenté un rapport «[...] au Dr Y. J. Althouse, Ministre provincial de l'Éducation de ce temps-là, le rendant attentif à ce problème et lui demandant de considérer l'établissement d'installations éducatives où l'on puisse former des artisans de divers métiers. » (Marriott 1972, 15).
Plusieurs conférences et expositions contribuent au succès de la succursale d'Ontario, notamment la Canadian National Exhibition [fig. 10], et la Royal Winter Fair en 1939 et 1940. À propos de cette dernière, nos archives nous révèlent que : « L'exposition a été très fréquentée et la direction en a été bien heureuse. Cependant, nous avons dû recevoir nos pièces et les exposer (ce qui a pris des jours), puis emballer et expédier le tout, dans un bâtiment dépourvu de chauffage en novembre. Nous avons travaillé avec des manteaux de fourrure, des pulls, des bottes et des jambières et, si possible, avec des mitaines chaudes. Une tâche terrible pour nos bénévoles » (Marriott 1972, 15). Le dévouement des personnes impliquées avec La Guilde ne cessera jamais de nous impressionner et de nous inspirer.
La Craft House – un petit pavillon situé à Grange Park [fig. 7] – a été entièrement restaurée et réaménagée pour devenir un espace d'exposition, un centre de travail et un lieu de rencontre pour les sociétés affiliées, notamment The Spinners and Weavers of Ontario ainsi que The Canadian Guild of Potters. Dans un dépliant, on peut lire : « Tout membre ou organisme souhaitant organiser une petite exposition ou louer la Craft House à des fins appropriées peut le faire ; bien que petite, elle est très attrayante » (Pamphlet 1945).
En 1946, une succursale provinciale comptant 100 membres est établie à Yellowknife (NWT). Cette branche travaillait principalement avec les communautés Inuit de la région. Dans le rapport annuel de 1957, la présidente indique : « Après 5 ans de travail, j'ai finalement pu développer un meilleur standard de fabrication, faire revivre d'anciens modèles, etc. J'ai l'habitude de garder une réserve de peaux, de doublures, de fils, de perles et de fourrure pour les parures pour donner aux femmes qui n'ont pas les moyens d'acheter le matériel nécessaire. L'une de nos membres a fabriqué plus de 20 paires de mukluks avant Noël, toutes richement brodées et très colorées. Et maintenant que notre travail est connu, je reçois des commandes de tout le Canada. Un travailleur régulier gagne entre 50 et 100 $ par mois » (Annual Report 1957). Encore une fois, nous voyons un bon exemple de la demande de pièces Inuit dans le Sud.
L’ère du temps : une histoire d’évolution
C'est « un motif de très grande fierté pour la province de Québec » que le « Canadian Handicraft Movement ait débuté à Montréal » (Peck, 1928).
Avec le temps, certaines succursales deviennent moins actives et les membres se dispersent, « [...] peut-être en raison des nombreuses possibilités offertes par les différentes associations et autres organisations [...] » (Kerr 1962, 3). En effet, de nombreuses organisations de métiers d'art voient le jour dans la seconde moitié du 20e siècle et La Guilde collabore avec nombre grandissant de sociétés affiliées. En 1971, E.G. Whitehall, président à l'époque, déclare que « [...] l'intérêt croissant pour les métiers d'art et les artisans a rendu impératif, je crois, de trouver un moyen d'avoir une voix commune afin d'accomplir pleinement ce que toutes les organisations nombreuses et variées tentent de faire » (Mi nutes 1973). En 1974, le Conseil canadien des métiers d'art – connu aujourd'hui sous le nom de Fédération Canadienne des Métiers d'art – est fondé pour remplacer l’organisation nationale de la Guilde Canadienne des Métiers d'art. Le but de cette nouvelle organisation était de « [...] fournir une seule organisation nationale viable qui recevrait l'appui de toutes personnes intéressées à l'avancement des métiers d'art et pourrait recevoir un certain soutien financier du gouvernement » (Minutes 1973). Contrairement à ce que plusieurs peuvent penser, La Guilde a toujours été un organisme indépendant qui n’était pas subventionné ou soutenu par aucun niveau du gouvernement, réalité qui demeure encore aujourd’hui. Les succursales provinciales sont donc devenues des organisations de métiers d'art autonomes, dotées de leur propre charte provenant de leur gouvernement territorial respectif. De multiples fusions ont eu lieu par la suite : la succursale de l'Ontario de la Guilde canadienne des métiers d'art s'est associée à la Ontario Craft Foundation [établie en 1966] pour devenir l'organisme que nous connaissons aujourd'hui sous le nom de Ontario Crafts Council. En 1997, la succursale du Manitoba de la Guilde canadienne des métiers d'art ferme ses portes, laissant sa collection permanente et sa bibliothèque au Manitoba Crafts Museum and Library. La succursale du Québec de la Guilde canadienne des métiers d'art à Montréal, où tout a commencé en 1906, est restée active et est devenue ce que nous sommes aujourd'hui.
Maintenir le momentum et coordonner les activités à travers toutes les succursales n'était pas une tâche facile. Chaque succursale avait ses spécificités et, autant qu'elles demandaient de l’autonomie, elles avaient également besoin du soutien et de la direction de l'organisation nationale. Bien que nos archives comprennent un nombre incroyable de documents, de lettres et de brochures se rapportant à leurs activités, certains trous font en sorte qu’il est difficile de dresser un portrait précis de toutes les branches, sociétés affiliées et autres types d'organisations qui ont contribué à la mission de La Guilde. Avec le temps, La Guilde s'est transformée et a adapté sa structure et ses activités pour mieux atteindre son objectif de développer, de promouvoir et de préserver les compétences et les talents des artistes canadiens. Nous sommes reconnaissantes aux femmes de La Guilde, ainsi qu'à tous ceux qui ont généreusement dévoué temps, soutien et passion, convaincus que le développement des métiers d'art était essentiel au développement culturel et économique de la nation.
Audrée Brin
Conseillère à la pérennité
Avec la précieuse collaboration de Genevieve Duval
RÉFÉRENCES
- « Annual Report of The Canadian Handicrafts Guild », Montréal, 1908; 1919; 1928; 1936; 1957. Les archives de La Guilde, Montréal, Canada.
- Armstrong, Henry F.. « Annual Report of The Canadian Handicrafts Guild », Montréal, 1929. Les archives de La Guilde, Montréal, Canada.
- Armstrong, Henry F.. « Annual Report of The Canadian Handicrafts Guild », Montréal, 1930. Les archives de La Guilde, Montréal, Canada.
- « Canadian Handicraft Guild - Albert Branch », 1928. C12 D1 003 1928. Les archives de La Guilde, Montréal, Canada.
- Kerr, Edith. A History of the Provincial Branches of The Canadian Handicrafts Guild in Alberta, 1962. C12 D1 017 1962. Les archives de La Guilde, Montréal, Canada.
- Marriott, Adelaide. History: The Canadian Guild of Crafts, Histoire de la Guilde Canadienne des Métiers d’art, 1972. C12 D1 046 1972. Les archives de La Guilde, Montréal, Canada.
- Mrs. H. V. Duggan, Lettre à Mme Holt Murison, The Canadian Handicrafts Guild, 9 mars, 1928. C12 D1 023 1928. Les archives de La Guilde, Montréal, Canada.
- « National Canadian Guild of Crafts 1972 Meeting Minutes » tenu le 26 avril 1973 au 2025 rue Peel, Montréal (QC). La Guilde Archives, Montreal, Canada.
- « Minutes of Proceedings of Joint Meeting of Canadian Guild of Crafts and Canadian Craftsmen Association » tenu le 3 mars 1973 à l’Hôtel Skyline, Ottawa (ON). Les archives de La Guilde, Montréal, Canada.
- Pamphlet, The Canadian Handicrafts Guild: Aim of The Guild, 1911. C11 D1 059 1911. Les archives de La Guilde, Montréal, Canada.
- Pamphlet, Work and Aims of the Canadian Handicrafts Guild (Ontario), 1945. C12 D1 055B 1942. Les archives de La Guilde, Montréal, Canada.
- Peck, Alice J.. Handicrafts From Coast to Coast. Montreal: The Canadian Geographical Society, 1934. Réimprimé par The Canadian Handicrafts Guild.
- Peck, Alice. Sketch of the Activities of the Handicrafts and of the Dawn of the Handicraft Movement in the Dominion. Montréal : Canadian Handicrafts Guild, 1929.
- Watt, Virginia G.. “First National Crafts Organization in Canada.” Dans A Treasury of Canadian Craft, édité par Sam Carter, 33-38. Vancouver, BC : The Canadian Craft Museum, 1992.
IMAGES
(1) Photo d’une sélection de télégraphes, 1931-46. C12 D1 055B 1942, C12 D1 007A 1946, C12 D1 041B 1931, C12 D1 081 1943. CHG C12 D1 Branches Affiliate.(2) L'artisanat vu géographiquement dans Handicrafts From Coast to Coast.
(3) Photo de TradeMarks, 1905-1943. C12 D1 046A 1931, C12 D1 081 1943, History, Trademark, Briefs & Surveys.
(4) Photo d’une plaque commémorative, 1906-1956.
(5) Photo d’une sélection de lettres des différentes succursales, 1928-1966. C12 D1 003 1928, C12 D1 023 1928, C12 D1 046A 1931, C12 D1 059 1961, C12 D1 041 1964-66, C12 D1 036 1965, C12 D1 042 1965. CHG C12 D1 Branches Affiliates.
(6) Photo of Handicrafts publié chaque trimestre par la Handicrafts and Home Industries Division Halifax, 1944-48. C12 D1 042A.
(7) Craft House Ontario dans Work and Aims of the Canadian Handicrafts Guild (Ontario). C12 D1 055B 1942.
(8-9) Photo de documents de la succursale provinciale de l’Ontario, 1937-43. C12 D1 046A 1931, C12 D1 055B 1942.
(10) L’exposition nationale canadienne à Toronto dans Work and Aims of the Canadian Handicrafts Guild (Ontario). C12 D1 055B 1942.
© La Guilde, Les archives de La Guilde, Montréal, Canada.
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Bravo aux bénévoles et membres qui ont soutenu la production et la diffusion d’arts et métiers, et ce partout au pays. Merci pour cet article fascinant.
Very Informative, we the Canadian craftspeople and artists of today, owe a great debt of gratitude to all the dedicated founders and volunteers of La Guilde.
Thank you,
Donald Robertson
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