29 avril au 18 juin 2016
La Guilde canadienne des métiers d’art (La Guilde) était heureuse de prendre part, pour la toute première fois, à la Biennale d'art contemporain autochtone (BACA). Pour cette 3e édition, La Guilde a présenté, du 29 avril au 18 juin 2016, l’exposition Une révolution culturelle : Redéfinir l'identité. Cette exposition majeure remettait en question les perceptions acquises et reconnues inspirant les images de l’art inuit traditionnel qui dépeignent une vision idéalisée de la nordicité, figée dans le temps et tournée vers le passé.
Une révolution culturelle : Redéfinir l'identité proposait, pour sa part, une vision davantage ancrée dans la réalité de la vie contemporaine inuite. Portée par les œuvres de treize artistes provenant du Nunavut et du Groenland, Ningeosiaq Ashoona, Shuvinai Ashoona, Bolatta Silis-Høegh, Geronimo Inutiq, Qavavau Manumie, Ohotaq Mikkigak, Jamasee Padluq Pitseolak, Tapaungai Qatsiya, Nicotye Samayualie, Toonoo Sharky, Ningeokuluk Teevee, Jutai Toonoo et Samonie Toonoo, cette exposition multidisciplinaire comprenait la sculpture, la gravure, le dessin, la peinture et la vidéo.
Les changements non négligeables s’étant succédé depuis la deuxième moitié du XXe siècle dans les communautés nordiques, celles-ci ont été profondément transformées. Les choix picturaux des artistes inuits se sont modifiés et témoignent maintenant d’une identité renouvelée, hybride, à la fois enracinée dans la tradition, mais aussi résolument tournée vers la modernité. Du 29 avril au 18 juin 2016, La Guilde invitait ses visiteurs à venir confronter leurs idées et perceptions de l’art inuit, grâce à une exposition novatrice et transcendante dans un environnement d’échanges et de partages multiculturels.
BIENNALE D’ART CONTEMPORAIN AUTOCHTONE, 3e édition
Née de la nécessité d’un événement récurrent qui apporte un soutien à long terme au développement du langage artistique autochtone, la Biennale d’art contemporain autochtone souligne, pour un public exponentiel, autochtone et non-autochtone, la pluralité des pratiques artistiques issues des cultures autochtones d’Amérique du Nord. Forte de ses deux éditions précédentes, la troisième édition de la Biennale a été présentée dans quatre lieux différents de Montréal, sous forme de pavillons : la galerie Art Mûr (pavillon central) ; le musée Stewart-Hall (pavillon de la Côte-Ouest) ; La Guilde canadienne des métiers d’art (pavillon du Nord) et le musée McCord (pavillon éducatif). Cinquante-six artistes des Premiers Peuples y étaient représentés. Le commissaire invité, Mike Patten, avait choisi de souligner les changements qui s’opèrent actuellement dans les productions autochtones et leur évolution à travers le continent. Les œuvres réunies dans Culture Shift — Une révolution culturelle témoignaient du riche héritage de la culture autochtone dont la variété des techniques traditionnelles, des motifs et des sujets continue de nourrir la production des artistes.
GALERIE ART MÛR
Fondée en 1996, Art Mûr est une galerie d’art contemporain commerciale. Avec ses sept salles d’exposition totalisant 14 000 pieds carré, la galerie est devenue un incontournable de la scène des arts visuels au Canada. Elle représente une trentaine d’artistes, dont la plupart sont présents dans les collections muséales, et est fière de s’afficher comme la seule galerie d’art contemporain commerciale québécoise à compter dans ses rangs autant d’artistes québécois que d’artistes provenant du reste du Canada, ainsi qu’autant d’hommes que de femmes artistes. La pratique artistique de ces derniers englobe une variété de médiums tels que la peinture, la sculpture, la photographie, les nouveaux médias et la performance. Art Mûr instigue également régulièrement des collaborations avec de jeunes commissaires indépendants, ainsi que des conservateurs et des directeurs de musées canadiens.