I am Eskimo
2025
Peau de phoque | Seals Skin
152.4 cm x 142.24 cm x 2.54 cm | 60 in x 56 in x 1 in
I AM ESKIMO Le terme « Esquimau » a longtemps été utilisé pour désigner les peuples de l’Arctique. Aujourd’hui, il est reconnu comme un exonyme péjoratif et raciste, et son emploi n’est plus encouragé. L’origine de ce mot demeure sujette à débat. Pour certains, il dériverait du latin excommunicatio, signifiant excommunication, un terme employé par l’Église catholique pour désigner les personnes exclues de la foi. D’autres soutiennent qu’il proviendrait d’un mot algonquin signifiant « mangeur de viande crue », ou encore du terme innu Aissimeu, qui désigne généralement les Inuits sans connotation péjorative. Dans tous les cas, il s’agit d’un nom attribué par une culture extérieure pour désigner un groupe humain et sa culture. Mais qu’en est-il du terme « Inuit »? Pour l’artiste, son origine est tout aussi complexe : il le perçoit comme trop neutre et insuffisamment spécifique à son expérience culturelle. Les mots « inuit » et « innu » signifient tous deux « le peuple » dans leurs langues respectives, l’inuktitut et l’innu-aimun. Or, qu’est-ce qui distingue véritablement un peuple d’un autre, sinon sa culture? Par cette œuvre volontairement provocatrice, Anton Ruben Komangapik interroge la construction de l’identité inuit : qu’est-ce qui la définit, ou plutôt, qui la définit? Avant le premier contact avec les Européens, les Inuits n’avaient nul besoin de se nommer par opposition à d’autres groupes. Malgré les blessures laissées par le colonialisme, les Inuits possèdent une culture singulière qu’iels continuent de défendre. Effacer cette distinction culturelle ne risquerait-il pas d’en affaiblir l’affirmation? I am Eskimo, ou Inuit : pour Anton Ruben Komangapik, il revient à chacun de définir sa propre identité. Cette installation invite le public à réfléchir au pouvoir de nommer et à la manière dont le simple acte de désignation peut être à la fois un geste de domination et de libération.
G-5428
Peau de phoque | Seals Skin
152.4 cm x 142.24 cm x 2.54 cm | 60 in x 56 in x 1 in
I AM ESKIMO Le terme « Esquimau » a longtemps été utilisé pour désigner les peuples de l’Arctique. Aujourd’hui, il est reconnu comme un exonyme péjoratif et raciste, et son emploi n’est plus encouragé. L’origine de ce mot demeure sujette à débat. Pour certains, il dériverait du latin excommunicatio, signifiant excommunication, un terme employé par l’Église catholique pour désigner les personnes exclues de la foi. D’autres soutiennent qu’il proviendrait d’un mot algonquin signifiant « mangeur de viande crue », ou encore du terme innu Aissimeu, qui désigne généralement les Inuits sans connotation péjorative. Dans tous les cas, il s’agit d’un nom attribué par une culture extérieure pour désigner un groupe humain et sa culture. Mais qu’en est-il du terme « Inuit »? Pour l’artiste, son origine est tout aussi complexe : il le perçoit comme trop neutre et insuffisamment spécifique à son expérience culturelle. Les mots « inuit » et « innu » signifient tous deux « le peuple » dans leurs langues respectives, l’inuktitut et l’innu-aimun. Or, qu’est-ce qui distingue véritablement un peuple d’un autre, sinon sa culture? Par cette œuvre volontairement provocatrice, Anton Ruben Komangapik interroge la construction de l’identité inuit : qu’est-ce qui la définit, ou plutôt, qui la définit? Avant le premier contact avec les Européens, les Inuits n’avaient nul besoin de se nommer par opposition à d’autres groupes. Malgré les blessures laissées par le colonialisme, les Inuits possèdent une culture singulière qu’iels continuent de défendre. Effacer cette distinction culturelle ne risquerait-il pas d’en affaiblir l’affirmation? I am Eskimo, ou Inuit : pour Anton Ruben Komangapik, il revient à chacun de définir sa propre identité. Cette installation invite le public à réfléchir au pouvoir de nommer et à la manière dont le simple acte de désignation peut être à la fois un geste de domination et de libération.
G-5428
