À partir du 5 mai 2024
La Journée de la robe rouge permet de rendre hommage aux femmes, filles et personnes bispirituelles autochtones disparues et/ou assassinées en nombre disproportionné par rapport à la population générale au Canada.
En effet, les femmes autochtones ne constituent que 5% de la population du pays et représentent toutefois 25% des femmes victimes d'homicide. Bien que le nombre de victimes varie selon les sources, il oscillerait entre 1 181 et 4 000 entre 1980 et 2012 et ce bilan continue d’augmenter, encore aujourd’hui.
L'appellation, Journée de la robe rouge, est inspirée du REDress Project de l’artiste d’origine Anishinabe et finlandaise Jamie Black, une installation artistique réalisée en 2011.
Cette installation se voulait une réponse esthétique à une crise d’ampleur nationale. Les robes rouges vides représentent les femmes autochtones disparues et/ou assassinées qui ne sont plus parmi nous. Ces robes sont devenues le symbole d’une violente crise découlant du racisme et du sexisme à l’égard des femmes et filles autochtones à travers le pays.
L'installation qui commémore cette journée, exposée dans la vitrine de coin de La Guilde, présente le travail exceptionnel de Jocelyne Bellefleur. Nous la remercions de sa précieuse collaboration.
À propos de l'artiste
Innue de Uashat mak Mani-utenam, Jocelyne Bellefleur découvre la couture en 2022. Elle achète une machine à coudre et s’affaire à ses premières confections. La créativité coule dès ses premières robes – des régalia pour elle et une pour sa fille. C’est après avoir pris des cours de Pow-Wow qu’elle commence à réaliser des habits traditionnels, comme des jupes pour les femmes innues.
Récemment, Jocelyne a aussi eu la chance d’apprendre à faire du perlage et elle a aussitôt commencé à faire des boucles d’oreilles et des médaillons. En l’honneur de Joyce Echaquan, elle a confectionné 3 jupes qui ont été portées dans le cadre d’une marche. Elle rêve maintenant de devenir designer de mode et que ses confections puissent lui permettre d’ouvrir une boutique où elle aimerait vendre autant aux femmes qu’aux hommes.