Langages textiles, la pensée tissée

Langages textiles, la pensée tissée

29 mai au 12 juillet 2025

Consultez les oeuvres disponibles

La Guilde est heureuse de présenter l'exposition Langages textiles, la pensée tissée, mettant en valeur les oeuvres de huit artistes des arts du textile et de la fibre.

Lizz Aston
Carla Hemlock
Elizabeth Johnson (coll. Anne Dahl)
Ryth Kesselring
Louise Lemieux Bérubé
Bettina Matzkuhn
Shane Perley-Dutcher
Heather Shillinglaw

Depuis sa fondation en 1906, La Guilde joue un rôle essentiel dans la préservation et la promotion des métiers d’art au Canada. Née de la volonté de femmes visionnaires de valoriser les savoir-faire artisanaux, elle a su évoluer avec son temps, soutenant les artistes dans leurs démarches innovantes et engagées. Aujourd’hui, La Guilde continue de célébrer la richesse des pratiques textiles en mettant en lumière des œuvres qui tissent des liens entre tradition et contemporanéité.

L’exposition Langages textiles, la pensée tissée rassemble des artistes qui explorent le textile au-delà de sa matérialité, le considérant comme un vecteur d’engagement social, un terrain d’innovation et un pont entre les médiums. Du tissage intégré au papier et à la sculpture, à la photographie textile capturant la trame de récits, jusqu’aux dialogues entre fibre et technologie, les propositions présentées repoussent les limites de ce médium. Elles interrogent la manière dont le textile façonne notre rapport au territoire, au temps et aux mémoires collectives.

Certains artistes s’inspirent directement des techniques de tissage pour structurer leur langage visuel. Lizz Aston déconstruit des motifs textiles pour en faire surgir des formes sculpturales et optiques, combinant processus manuels et outils numériques. Les créations de Shane Perley-Dutcher, rappelant la technique du tissage, rendent hommage aux savoirs malécites et mi’kmaq à travers des objets fusionnant traditions ornementales et esthétiques contemporaines.

D’autres interrogent les technologies par le prisme du textile. À travers des tissages numériques mêlant fibre et métal, Elizabeth Johnson, en collaboration avec Anne Dahl, questionne notre rapport à l’intelligence artificielle et à ses processus créatifs, générant des images tactiles, lentes et abstraites. Rythâ Kesselring relie les rythmes du métier à tisser aux fréquences sonores, explorant le textile comme une archive vivante et un instrument de mémoire.

Heather Shillinglaw et Bettina Matzkuhn abordent la crise écologique à travers des techniques comme la broderie, le touffetage et le collage. Tandis que Matzkuhn cartographie les paysages en mutation à travers des récits textiles, Shillinglaw ancre sa pratique dans les savoirs autochtones liés au territoire, aux plantes médicinales et à la transmission féminine.

Dans une approche critique et sociale, Carla Hemlock revisite la courtepointe iroquoise en y intégrant un discours féministe et décolonial. Ses œuvres, riches en symboles et en narrations, témoignent de l’histoire et de la résilience des peuples autochtones

Louise Lemieux Bérubé, pionnière du tissage numérique - le Jacquard, crée de vastes images textiles qui nous immergent dans un paysage sensible, à la croisée de la photographie et de la matière.

Langages textiles, la pensée tissée révèle ainsi le textile comme un langage en constante évolution, capable de tisser des liens entre mémoire, engagement et création.